C’est
à 08 h 30 ce matin que l’épreuve VTT de 32 km est partie, du bivouac même,
au domaine Andréa.
Départ en chasse, dans l’ordre inversé, c'est-à-dire
que la dernière équipe du classement de la veille a franchi
la première
l’arche marquant le commencement de l’épreuve.
Le
passage du gué de la rivière Michel, vers le 4ème kilomètre, les choses se
corsent.
Au milieu des cannes à sucres de près de trois mètres de haut, la
pente se fait de plus en plus insistante
et les filles voient par-dessus leurs
épaules l’Océan Indien s’éloigner, pour passer à proximité
des chutes
d’eau de Rochester et rejoindre le CP 3 au-dessus de la cascade Cécile.
Les plus
performantes posent à peine leur VTT, ravitaillent leur poche à eau dorsale,
mangent une bouchée et repartent dans la foulée.
La grande majorité des
autres arrivent en poussant leurs machines,
s’arrêtent à l’ombre pour
s’asseoir, boivent à satiété et semblent repartir à regret vers la piste
qui continue désespérément à grimper vers les contreforts de Piton Poule,
Piton Savanne et Piton Capote.
La
chaleur est accablante, les tee-shirts de course sont à tordre de transpiration
et les joues rougies par le soleil blanchissent des rigoles salées de sueur séchée.
Pour autant, avec les heures d’effort et la constatation que le calvaire sera
long,
les concurrentes semblent de mieux en mieux supporter l’épuisement.
Mais c’est aussi que le cruel soleil de la matinée a fini par laisser place
à un ciel de nuages qui apporte un peu de fraîcheur.
En
effet, à partir de ce point, le parcours est quasiment totalement en descente
ou sur du plat pour revenir au bivouac. Le long de la rivière des Chevrettes,
les sportives roulent maintenant sur une piste bordée d’un coté par les bois
et de l’autre par des plantations de thé.
C’est
là qu’au CP 7, une des membres de la formation doit pointer la balise
au pied
d’une cascade en se mouillant un peu les pieds.
Le retour est ensuite une
formalité par des pistes très bien entretenues.
Une formalité qui s’achève
tout de même par deux kilomètres de course à pied pour repasser l’arche du
bivouac.
Un véritable
aller-retour Paradis-Enfer dont la majorité des amazones accueille le terminus
avec un bonheur évident.
Pour autant, quelques minutes plus tard, douchées et
restaurées, les potins joyeux allaient bon train
pour commenter la journée.
Une bonne humeur et une détermination qu’il faudra
qu’elles embarquent avec
elle demain, pour les 25 km de canoë à la force des bras…