Pour la deuxième année consécutive les filles de l’Allier finissent
en tête du seul raid aventure exclusivement féminin.
Une victoire à
l’arrachée, confirmée de haute lutte sur cette dernière journée,
qui comprenait deux courses de suite.
Ce matin, avec
une certaine euphorie, les filles embarquent dans un bus à destination
du lieu de départ : le golf du Bassin Bleu à St Gilles les Hauts.
Juste à coté du lieu Dit : La Chapelle La Misère ! Pour
autant les filles ne se laissent pas impressionner par cette course au
score de neuf kilomètres. Un itinéraire de 9 km au cours duquel il
faut trouver 10 balises qui chacune donne le bénéfice d’une
bonification. 5 minutes par poinçon correct et de 15 minutes pour le
point 9. Une distance qui n’a pas laissé trop de traces sur
l’organisme déjà très sollicité des raideuses, qui déclaraient à
l’arrivée, après une nouvelle course sur le sable : « Nous
avons déjà tellement couru, qu’après tout, moins de 10 kilomètres,
cela passe assez facilement.
Néophytes
hier, raideuses confirmées aujourd’hui
De plus les
concurrentes ont maintenant appris a gérer la chaleur, l’hydratation
et la protection de la peau. Les visages blancs de crème protectrice,
les bras et les mains recouverts de gaze et de pansements, la descente
des hauts par les petites pistes des coteaux avec la vue sur le lagon,
n’est finalement qu’une belle formalité pour la plupart des
raideuses. Néanmoins le rythme est élevé et c’est dégoulinantes de
sueur que les filles hurlaient à l’arrivée, en cœur : « C’est
fini, on a fini de courir, plus de course à pieds, c’est vraiment
super. » Pour autant il reste encore l’ultime portion du raid,
après un petit moment de repos : un aller retour en canoë, a
trois équipières pour aller de l’Etang Salé à Salines les Bains,
pour un trajet initialement prévu de 12 km. Mais comme disent les
surfeurs, « Ca envoie du gros sur la barre », avec des
vagues de plus de cinq mètres qui déroulent dans un fracas d’écume.
Résultat, le lagon dans lequel la mer est d’ordinaire très calme,
voire plate, est agité de vagues jusqu’au rivage.
Les
plus grosses vagues de l’année sur la barrière de corail
Gil Mention,
directeur de course décide alors de raccourcir cette ultime épreuve.
Par vagues de vingt bateaux, c’est donc finalement pour une navigation
de 6 km que s’élancent les filles. Deux équipières rament, souvent
celle de devant et de derrière, alors que celle du milieu donne le
rythme. Parfois les raideuses doivent subir une forte houle, ou essayer
de ne pas se laisser impressionner par les rouleaux qui s’écrasent
non loin dans un bruit d’avalanche. De cet aller-retour, en s’épuisant
les bras, à taper dans l’eau en essayant d’oublier les biceps qui
brûlent, c’est l’équipe 24, « Les Périgordingues »
qui sort la première de l’eau, pour une victoire symbolique puisque
la journée revient à la formation Europa Police Nationale. Le raid est
fini. Sous la banderole, sur la plage, c’est la fête.
Victoire
à l’arraché
Certains
sponsors ont fait le voyage et toute l’organisation se trouve là pour
encourager les filles, Gil Mention fait le pitre en se roulant dans
l’eau. Ce sont les filles de l’équipe TDI qui remportent pour la
deuxième année consécutive le Raid Ariel devant
une surprenante équipe «VSD Lectrices », la troisième
marche du podium étant occupée par « Europa Police Nationale ».
Mais ce soir, toutes les filles sont bien décidées à fêter de la
manière la plus éclatante possible l’essentiel dans les épreuves de
sport nature : vivre une aventure hors du commun et réussir
simplement à rejoindre la ligne finale d’arrivée. Le reste
finalement n’est que philosophie…
Marc Louboutin. (Ariel Aventure)
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