MERCREDI 4 DÉCEMBRE

L'équipe  51 VSD Lectrices avec Fred-Manu-Virginie : Toujours à la 3e place

 

Les filles du Raid Ariel sous le déluge.


Pluie incessante, vent, boue, rien n'aura été épargné, pour la deuxième journée consécutive, aux filles du Raid Ariel. Récit d'un raid qui devient une épopée.
L'organisation de la journée de course, aujourd'hui, est un peu particulière. Une partie des concurrentes s'aligne sur une épreuve de VTT de 30 km, l'autre moitié sur une course en Ride and Run ( deux équipières à pied, l'autre à cheval), sur un parcours de 12 km. Demain matin, celles qui auront fini l'épreuve équestre prennent les VTT et vice versa. C'est pour cela que le classement ne pourra être définitif qu'après le cumul des temps des deux épreuves.
Pluie torrentielle sur la course.  
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9H00. A proximité du Camp de l'IGESA sur lequel est planté le bivouac, au pied du Piton Desforges, les vététistes attendent stoïquement le départ sous des averses incessantes. Dès ce matin au réveil, le tambourinage insistant des gouttes sur les toiles de tente avait laissé peu d'illusion d'accalmie aux raideuses. Une seule question en tête : Comment je m'habille pour ne pas être trempée trop vite ? Certaines des filles ont résolu le problème, comme l'équipe réunionnaise CTR Apavou, en ne portant que le tee-shirt officiel. D'autres ont découpé trois trous dans des sacs poubelle pour passer la tête et les bras et avoir une couche imperméable près du corps. Les mieux équipées, ou les plus prévoyantes, portent des vestes en gore-tex sous le haut en coton qui porte les couleurs du Raid Ariel et celles de leurs sponsors. Capuche du coupe-vent sous le casque, les concurrentes s'élancent sur les chemins et les petites routes qui forment une large boucle pour revenir au bivouac.
Une montée interminable.

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Au départ, tout se passe bien, jusqu'à la terrible montée de Grande Ferme au Piton de Bresde. A part les trois premières équipes, tout le monde met pied à terre dans la succession de raidillons terribles qui ponctuent une démoralisante série de lacets. Chacun à son rythme, les équipes poussent, sourient, profitent de pauses pour se ravitailler en attendant avec impatience le sommet de la route qui permettra de descendre dans la plaine. Le reste de l'itinéraire est assez roulant, à part encore une portion montante entre Bois Court et le Coteau de Bresde, avant le retour au départ par une courte piste boueuse. Toute la matinée, la pluie tombe, les larmes de découragement se mélangent parfois aux ruissellement du casque, mais l'ensemble des concurrentes garde le moral et les sourires éclairent les visage maculés de boue.
La plus noble conquête de l'homme ?
Côté équitation, la boucle de 12 km paraissait facile d'un premier abord. C'est sans compter sur l'humeur parfois capricieuse de la plus noble conquête de l'homme. Quand le quadrupède s'obstine à s'arrêter, on tire, on pousse, on prie, et cela fini souvent par suffire. A la fin de la boucle, proximité du retour à l'écurie oblige, les trois raideuses et leur monture semblent dans les meilleurs des termes, l'animal pressant l'allure avec docilité pour rejoindre le point d'arrivée.

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Les concurrentes se retrouvent en début d'après midi, trempées comme des soupes, pour patauger dans les immenses flaques du bivouac, et encore prier, les dieux, le sort ou le ciel, avec l'organisation, pour que ce déversement incessant s'arrête et que l'azur et la chaleur règnent enfin à nouveau sur le Raid Ariel...

Marc Louboutin

(Ariel Aventure)